Talk:Vital Vouardoux

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Obituary[edit]

Le val d'Anniviers pleure l'un des siens. Le monde du ski de fond, les sportifs, dont l'âme s'élève à la hauteur des cimes éternelles, dont l'effort prolongé permet de dévorer les grands espaces sur la neige immaculée, s'immobilisent un instant. Vital Vouardoux, une « vieille gloire », qui n'a jamais cessé d'être grand par les vertus de vrai montagnard qui l'ont toujours animé, vient de nous quitter, foudroyé par une crise cardiaque. Garçon de la montagne, il se tourna rapidement vers elle en pratiquant le métier de guide, et en devenant un brillant patrouilleur. Sa vie civile côtoya sans cesse la vie militaire : instructeur guide aux cours centraux d'officiers, à la brigade puis à la division 10. De là, à la compétition il n'y avait qu'un pas. Brillant coureur de fond, Vital Vouardoux rappelle à tout un pays les Jeux Olympiques d'hiver de 1948 à Saint Moritz. Au dernier moment, il fut appelé à remplacer Walter Imsand, tombé malade, au sein de la meilleure patrouille militaire helvétique. En compagnie du célèbre trio de Saas-Fee, Robert et Heinrich Zurbriggen et Arnold Andenmatten, Vital Vouardoux s'intégrait parfaitement à cette patrouille qui offrait à la Suisse la médaille d'or des JO. Sur la lancée, il remportait le championnat du monde des patrouilles militaires à Holmenkollen en 1949. En 1950, il participe à de nombreuses courses en compagnie de Jean-Pierre Clivaz, Jean-Pierre Perreten et Karl Hischier. Avec ce dernier, il remporte la rencontre internationale militaire d'Andermatt, devant la Finlande, la Suède, l'Italie et la France. Ce sportif au grand cœur, à la classe admirable, ce merveilleux patrouilleur nous a quittés. Jean-Pierre Clivaz à qui nous annoncions cette triste nouvelle nous confiait : « Je perds un grand ami, un merveilleux ancien coéquipier des patrouilles militaires. L'appointé Vouardoux, c'était un homme qui portait pleinement son prénom. » J. M

Le chef du Département de justice et police Le commandant de la gendarmerie et chef du service de chasse et pêche ont le regret de faire part du décès de Monsieur Vital VOUARDOUX garde-chasse survenu le 20 octobre 1977 dans l'exercice de ses fonctions. L'ensevelissement aura lieu à Grimentz, le samedi 22 octobre 1977, à 10 heures. Le chef du Département de justice et police

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Tragique décès de M. Vital Vouardoux
Grimentz et tout l'Anniviers perdent un de leurs plus ardent défenseurs

C'est avec une intense stupeur que la population de Grimentz, puis celle du val d'Anniviers tout entier, a appris hier le subit décès de M. Vital Vouardoux, garde-chasse bien connu. Parti de son domicile vers 5 heures, hier matin, M. Vouardoux, en compagnie du gendarme de Vissoie et d'un autre policier, se rendit à Zinal en voiture. Leur intention était de se rendre dans le secteur de la cabane de l'Ar Pitetta. Après une demi-heure de marche environ, M. Vouardoux ressentit une violente douleur. Son mal persistant, ses compagnons, à l'aide de leur talkie-walkie, prévinrent immédiatement Air-Glaciers. Un hélicoptère piloté par M. Bruno Bagnoud s'envola aussitôt à 7 h. 56 et déposa le malade à l'hôpital de Sierre à 8 h. 09. Durant le trajet, M. Vouardoux resta lucide, parlant même avec le pilote. Hélas, peu après son admission au centre hospitalier, à la suite d'un arrêt du cœur, celui qui fut un des guides les plus célèbres de la vallée d'Anniviers rendit le dernier soupir. Un pur enfant de la montagne Le défunt naquit le 2 mai 1919 dans ce petit village de Grimentz qui, jus-qu'au bout, demeura SA terre. Il y suivit ses écoles primaires puis, ne voulant quitter ses montagnes qu'il aimait tant, il travailla dans l'agriculture. Au moment d'accomplir son école de recrue, il choisit de servir sa patrie comme fusilier de montagne. La Seconde Guerre mondiale éclata et M. Vital Vouardoux fut envoyé aux frontières. Pressenti comme sous-officier, mais craignant de se trouver par trop long-temps séparé de Grimentz, il produisit un contrat de berger qui le dispensa de son obligation de garder. Il avait ainsi tracé sa voie, préférant la belle nature valaisanne aux fallacieuses promesses de la ville. Poursuivant le but de sa vie, il obtint à Zermatt, le 18 juillet 1945, son brevet de guide de haute montagne. En 1944, il avait rencontré celle qui allait devenir sa fidèle compagne, Mlle Alice Salamin. De ce mariage, sept enfants devaient naître, comblant de bonheur ce foyer modèle : Jacqueline en 1946, Rémy en 1947, Alain en 1948, Isabelle en 1953, Guy en 1957, Yves en 1961 et Sonia en 1966. Sportif, M. Vital Vouardoux, à force de courage et de persévérance, put participer aux Jeux Olympiques d'hiver à Saint Moritz en 1948. Faisant honneur à son pays, il remporta une médaille d'or au cours des épreuves réservées aux patrouilles militaires en compagnie de Robert Zurbriggen, Henri Zurbriggen et Arnold Andenmatten, immortalisant ainsi son nom dans les annales de la compétition. Il avait d'ailleurs aussi brillé tout particulièrement dans les fameuses courses militaires de la haute route. Très tôt il se joignit aux pionniers qui avaient compris la nécessité pour notre canton d'un développement harmonieux. C'est ainsi qu'il travailla dès 1953 comme chef de service pour la prévention des avalanches au barrage de Moiry puis, cinq ans plus tard, entant que surveillant du barrage. Parmi les premiers il fut également à comprendre l'importance des remontées mécaniques. Membre du conseil d'administration des Remontées mécaniques de Grimentz, il fit dès lors partie de ceux qui favorisèrent le développement de la région. Par son activité dans son hôtel au nom évocateur de «La Cordée», dès 1969, M. Vital Vouardoux participa plus encore à la vie active de la jeune station. Disponible pour ses proches et ses amis, il voulut mettre ses forces au service de ses concitoyens. Il accepta donc une charge au conseil communal entre 1948 et 1960. Conseiller responsable des travaux publics, puis caissier, il accéda, les deux dernières périodes de sa vie politique, au poste de vice-président. En tant que capitaine des pompiers, membre des fifres et tambours, du ski-club ou de la Cible, M. Vital Vouardoux apporta aux sociétés qu'il fréquentait ce qu'il avait de meilleur. Passionné de chasse, il accepta en 1961 de mettre ses connaissances aussi bien de la faune que de la montagne au service de la protection de la nature et assuma le poste de garde-chasse. Nombreux restent ceux qui se souviennent encore des savoureuses anecdotes qu'il narrait, le soir, après une journée d'automne passée à parcourir les monts. À plusieurs reprises, il eut l'honneur des colonnes de journaux, confiant ses souvenirs à quelques gens de presse de passage. Que de sommets gravis en compagnie de ses clients ! Que de participations à des sauvetages !... Avec la même jovialité, le même air décidé, il savait faire partager ces péripéties à ceux qu'il rencontrait. Avec M. Vital Vouardoux, ce n'est pas seulement une personnalité marquante de la vallée qui disparait, mais un peu de cette histoire qui a façonné les Anniviards d'aujourd'hui, qui a préparé le canton de demain. À son épouse, à sa famille et à tous ses amis si tragiquement plongés dans la peine, le NF présente ses condoléances les plus émues.


(From NF, J.A. - 1950 SION - 10e ANNÉE - N° 245) Friday, October 21, 1977

--86.56.37.158 (talk) 17:49, 10 January 2020 (UTC)[reply]