Draft:Raymond Kahungu Mbemba (2)

Raymond Kahungu Mbemba
Born	7. mai 1960

Raymond Kahungu Mbemba, un politicien et homme d'affaires congolais, est né le 7 mai 1960 dans la commune de Ngiri-Ngiri à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo. Surnommé Ya Ray, Maréchal ou El Commandante, il est un acteur important de la société civile congolaise.

Il est Fondateur et Coordonnateur Général du Mouvement Citoyen Antisystème, Place Au Peuple et de plusieurs autres associations de la société civile congolaise qui évoluent aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays

Enfance et famille

Fils de Innocent Kahungu Mbemba et de Louise Lukuku Matemba, tous deux originaires de la collectivité Pelende Nord, dans le secteur de Kenge, province du Kwango, Raymond Kahungu est l'ainé dans une famille catholique de trois frères et quatre sœurs. Après une formation en sténodactylo à l'École Commerciale Saint Raphael de Kinshasa, Innocent travaille comme commis dactylo à l'hôpital général de Kinshasa avant de se lancer dans les affaires jusqu'à sa retraite. Mère au foyer, Louise a fait des études primaires à la mission catholique NGI dans le Diocèse de Kenge dans la province du Kwango.

La famille Kahungu a souvent déménagé à travers la ville. D'abord dans la commune de Kasa-Vubu. Ensuite dans la commune de Lemba ou Raymond sera baptisé à l'église Saint Augustin. Et puis à Yolo Sud dans la commune de Kalamu avant de s'établir jusqu'à ce jour dans la maison familiale que son père a construit sur l'avenue Kikwit dans la commune de Makala.

Raymond Kahungu est marié et père de 3 filles et de 3 garçons. Dès son enfance, il manifeste un goût poussé pour les études et l'amour du prochain.

Études

Raymond Kahungu a fait ses tout premiers pas scolaires à l'École Primaire Officielle de Limete en 1966. Il va ensuite s'inscrire en première année du Cycle d'Orientation à l'Institut de la Montagne (KILIMANI) de Kintambo chez les Frères des écoles chrétiennes et en deuxième année au Petit Séminaire Saint Charles Lwanga de Kalonda dans le diocèse de Kenge. Il y obtiendra son Diplôme d'État à l'issue des études secondaires dans la section littéraire, option Latin et Philosophie en 1978. Après avoir réussi au concours d'entrée à l'École Nationale des Finances du Zaïre, il entame des études en finances publiques. Il en sort Gradué en Budget et Comptabilité Publique en 1984.

Deux ans plus tard, après un passage à l'École Nationale des Finances comme Bibliothécaire et à l'Inspection Générale des Finances comme Chargé de missions, il sera admis sur concours à l'École Nationale des Services du Trésor de France (1986) qui forment les Inspecteurs du Trésor, cadres de commandement de l'Administration française. Durant sa courte carrière au ministère des finances, le jeune fonctionnaire va enchainer plusieurs cours de perfectionnement notamment sur la Gestion de la dette publique (1988) et sur l'Analyse conjoncturelle (1989) à l'Institut International d'Administration Publique de Paris.

Brève carrière au ministère des finances

Après un passage à la Bibliothèque du ministère des Finances et à l'Inspection Générale des Finances, sa courte carrière professionnelle (1984–1994) se poursuivra et se terminera à la Cellule d'études et planification de la Direction du Trésor. Il va s'occuper du Plan mensuel de Trésorerie de l'état.

Engagement syndical et Conférence Nationale Souveraine

Raymond Kahungu a toujours été le porte-parole du mécontentement social. A son retour au pays après la formation à l'Institut International d'Administration Publique de Paris en France, il est élu Président de la Délégation Syndicale du ministère des Finances. Il devient l'un des membres de la Délégation syndicale de la Fonction Publique aux cotés de Enos Bavela Vuadi, Président National du Dinafet, Naubesse Kibisswa Kwabene, Secrétaire Général du Syncass ou de Bampende , Président National du Conamafet. Signataire du mémorandum des agents et fonctionnaires du ministère des Finances, il prendra part aux consultations populaires organisées par le Maréchal Mobutu en 1990 afin de parvenir à l'ouverture démocratique. Il participe à la Conférence Nationale Souveraine dans la délégation de la Fonction Publique. Il va siéger au bureau de la Commission des biens mal acquis comme Secrétaire-Rapporteur adjoint.

Malgré le caractère hautement politique de ce forum historique (1992–1993), son principal engagement reste syndical et associatif. Avec la collaboration de Leon Kazumba Luala (Inspection Générale des Finances), Mulongo, Secrétaire Général au Plan, Patrick Makala Nzengu (ministère de l'Agriculture), Dieudonné Nyengele Kupa (Ministère des Affaires Étrangères), Marcel Laurent Mbayo Tata Mapasa (Administration du Parlement) et tant d'autres fonctionnaires et étudiants, il crée l'association Jeunesse Actuelle. Elle va regrouper les jeunes participants à la CNS dans le but de conscientiser les participants à adhérer à la logique du changement tant souhaité par le peuple. Dans la foulée, il lance le Mouvement Génération Tshisekedi pour soutenir le programme et la candidature d'Etienne Tshisekedi Wa Mulumba au poste de Premier Ministre de transition. Grâce à la conjonction de cette dynamique avec les forces de la société civile, Etienne Tshisekedi sera élu Premier Ministre de la transition (1993).

Quelques mois seulement après l'éviction d'Etienne Tshisekedi de la primature, Raymond Kahungu Mbemba sera victime de son engagement politique. Un arrêté du ministre de la Fonction Publique le met illégalement à la retraite à l'âge de 34 ans.

Engagement politique

Jusqu'à sa "retraite" qui apparait clairement plus comme une sanction politique qu'une fin de carrière normale, Raymond Kahungu a toujours été fier de son indépendance politique. C'est à la suite de cette mesure inique qu'il va s'engager ouvertement au sein de l'UDPS afin de poursuivre autrement son combat pour façonner la société congolaise dans le sens souhaité par son peuple, à savoir l'instauration d'un État de droit dans le pays.

Il convient de signaler que dès 1984, Raymond Kahungu fréquentait déjà les milieux de l'UDPS par le truchement de Hubert Mbongopasi Muresem, exclu de l'Université Nationale du Zaïre, campus de Lubumbashi pour sa participation à la première réunion publique de l'UDPS dans la capitale du cuivre en 1982. C'est ainsi qu'il commence à côtoyer certains membres du Directoire de l'UDPS comme Vincent Mbwakiem Niaroliem. À l'initiative de monsieur Marcel Laurent Mbayo, secrétaire particulier d'Étienne Tshisekedi, Il va se rapprocher et fréquenter ce dernier pour son encadrement politique. Ce rapprochement va aussi s'étendre à d'autres fondateurs comme Frédérique Kibassa Maliba, Paul Kapita Shabangi et Bernard Nkwedi, "Sa Majesté" pour les intimes et leurs collaborateurs, Mathieu Mulaja, Gilbert Kankonde, etc.

Sur le terrain, il participe aux réunions de sa Cellule d'habitation du quartier UELE dans la section de la commune de Makala. Ensuite, il représentera la section en qualité de conseiller au Comité fédéral de la Jeunesse de l'UDPS pour la ville de Kinshasa sous la direction de Jacques Mbila Kititi. Ce Comite regorgeait d'autres jeunes dynamiques comme Godé Mwamba, Aimé Bwende, Jean-Claude Lumingu, Georges Matungulu, Audy Gisanga, pour ne citer que ceux-là.

À la suite des réformes du Conclave de Bondeko en 1995, notamment la création du poste de Secrétaire Général du Parti, Raymond Kahungu sera désigné Secrétaire National aux Mouvements des Jeunes de l'UDPS. Sous l'autorité du Secrétaire Général Dr Adrien Phongo Kunda, plusieurs figures de l'UDPS faisaient aussi partie du Secrétariat National du Parti. Parmi eux, on peut citer notamment Joseph Kapika, Cécile Meta, Désiré Birihanze, Jean Bertrand Ewanga, Matthieu Kalele Ka-Bila, Astrid Madiya Ntumba, Denise Lupetu, etc.

Département des Mouvements des jeunes de l'UDPS

A la tête des Mouvements des Jeunes de l'UDPS, Raymond Kahungu et les trois adjoints à ce Département, à savoir Jean-Marie Vianney Kabukanyi, Anibo Kasongo Ntumba et Base Tshibangu, peaufinent des stratégies et élaborent un plan d'action quinquennal pour atteindre les objectifs assignés. D'autres jeunes, alors étudiants à l'Université de Kinshasa et ailleurs se joigne aux Mouvements. On peut notamment citer Bernard Ali Risasi Kasongo, Jacquemin Shabani Lukoo, Fils Mukoko.

La chute du Maréchal Mobutu et l'arrivée de l'AFDL au pouvoir

La nomination de Raymond Kahungu à la tête de la jeunesse de l'UDPS intervient peu après la fin de la guerre froide. Le mécontentement populaire grandissant dans le pays contraint le Maréchal Mobutu, «rempart contre le communisme», à autoriser le multipartisme 1990. À partir de là, l'opposition en général et l'UDPS en particulier accentuent la pression et intensifient des actions pour le pousser au départ. La jeunesse de l'UDPS était au premier rang de ces actions.

La crise s'aggrave avec l'arrivée de réfugiés rwandais fuyant leur pays. Dès 1996, l'Alliance de Forces Démocratiques pour la Libération du Congo, bras armé du Front Patriotique Rwandais et de l'Ouganda, conduite par Laurent-Désiré Kabila, entre dans la danse. Moins d'une année après, elle prend le pouvoir à Kinshasa le 17 mai 1997, contraignant ainsi le Maréchal Mobutu à quitter définitivement le pouvoir.

Mobutu quitte Kinshasa en pleine journée ville morte à l'initiative de la jeunesse de l'UDPS. Par cette action, la JUDPS demandait à la population de se terrer chez elle parce qu'une faction des FAZ (Forces Armées Zaïroises à, la fameuse tristement célèbre DSP (Division Spéciale Présidentielle) envisageait de défendre le pouvoir du Maréchal Mobutu. Dans leur appel, Raymond Kahungu et ses camarades exhortait aussi les FAZ à n'opposer aucune résistance dans une bataille perdue d'avance et qui ferait couler inutilement le sang congolais.

Dès la prise de pouvoir, le nouveau régime s'attribue les pleins pouvoirs, suspend les activités des partis politiques et réinstaure le monopartisme de type maoïste avec la mise en place des CPP, Comités des Pouvoirs Populaires. La jeunesse de l'UDPS descend dans la rue pour protester contre cette décision. La première manifestation a été organisée le 28 mai 1997, dix jours seulement après l'entrée des troupes de Laurent-Désiré Kabila appuyées par le Rwanda et d'autres pays africains dont l'Ouganda, l'Angola et le Zimbabwe. Le 30 juin également, journée de l'indépendance nationale, sera aussi une journée de manifestation dans la rue. Une action de protestation sera également organisée dans le stade des Martyrs, le lieu même choisi pour la prestation de serment de Laurent Désiré Kabila en présence des nombreuses délégations étrangères. Il en sera ainsi chaque jeudi jusqu'à la levée de cette mesure marque le retour au multipartisme. Comme il fallait s'y attendre, les arrestations arbitraires, les emprisonnements, la torture, l'exil ont été le quotidien de cette jeunesse engagée et déterminée.

Chargé de missions d'Etienne Tshisekedi

Chargé de missions du Premier Ministre Etienne Tshisekedi depuis 1993, Raymond Kahungu a effectué plusieurs missions privées et officielles pour le compte de ce dernier et du Parti. La dernière en date était la mission effectuée à Addis-Abeba en Éthiopie. L'Union Africaine y avait convié tous les candidats président de la République de la RDC pour une réunion en vue d'apaiser les esprits en prévision des élections générales de 2011. Raymond Kahungu, accompagnée de Patricia Nseya, y avait représenté monsieur Etienne Tshisekedi, candidat de l'UDPS à cette élection présidentielle.

Cri de ralliement, UDPS VIVA

Pendant plusieurs décennies de lutte, le cri de ralliement «VIVA» a été scandé en Angola et dans certains pays de la ligne de front contre l'apartheid en Afrique australe, voire même au Maghreb, notamment durant la guerre d'Algérie. Ce slogan a acquis un certain pouvoir dans le cœur et l'esprit des peuples africains.

Le 28 mai 1997, les jeunes manifestants de l'UDPS sont encerclés par les troupes étrangères qui ont porté Laurent Désiré Kabila au pouvoir sur le boulevard du 30 juin à Kinshasa entre la gare centrale et la CENI. Raymond KAHUNGU lance le cri UDPS VIVA pour la première fois devant les troupes angolaises et autres. Et la foule va le reprendre en chœur.

L'effet escompté ne s'est pas fait attendre. Les militaires se sont reconnus dans ce slogan. Ils ont demandé à s'entretenir avec les responsables de la JUDPS. Ayant compris le sens de cette marche, à savoir la véritable libération du Congo, ils ont dégagé la voie pour laisser la manifestation se dérouler. Mais, plus loin, à Kauka sur l'avenue Victoire, la marche sera violemment dispersée par les kadogos, les fameux enfants soldats drogués.

Ce cri résonne à travers les peuples africains. Il continue de les rassembler et de symboliser leur attachement à la cause de la libération de l'Afrique, peu importe où ils se trouvent.

Poste de Secrétaire Général de l'UDPS

À l'ouverture démocratique de l'espace politique du pays en 1990 par le Maréchal du Zaïre, l'UDPS trainait les pieds pour se débarrasser des réflexes de la période de clandestinité.

Face à l'esprit conservateur des fondateurs du Parti, le Bureau d'Études CEREPRO (Cercle de Réflexions et d'Études Prospectives de l'UDPS, dont Raymond Kahungu était le Trésorier Général Adjoint),a pris l'initiative de leur suggérer la création du poste de Secrétaire Général qui aura pour mission la gestion quotidienne du Parti afin de moderniser et de redynamiser l'appareil du Parti.

Le CEREPRO suggère en même temps aux fondateurs de se réunir en Congrès (sous forme de Conclave), pour se conformer aux conditions de modifications prévues par les Statuts du Parti afin d'intégrer cette innovation. D'où, la tenue du fameux Conclave de Bondeko de 1995 qui a introduit le poste de Secrétaire Général dans les structures de l'UDPS. Cette démarche a permis de faire une nette démarcation entre les compétences de direction du Parti réservées au Directoire (présidence) du Parti à celles de gestion courante confiées au Secrétaire Général et à ses adjoints.

15 août, journée de la jeunesse de l'UDPS

Le 15 aout 1992, la Conférence Nationale Souveraine, à travers ses 2500 délégués venus de toutes les 11 provinces du pays à l'époque, élit Étienne Tshisekedi Wa Mulumba, président de l'UDPS, au poste de Premier ministre et chef du gouvernement. La CNS le charge de conduire le processus de démocratisation du pays et de préparer l'avènement de la IIIe République durant une période de 2 ans.

À l'initiative de Raymond Kahungu, lors des journées politiques organisées en 1997 par et pour le compte de la jeunesse, les participants décident de dédier cette mémorable journée à la jeunesse du Parti.

Ligue des jeunes de l'UDPS

Jusqu'en 1995, la jeunesse de l'UDPS était organisée sous une structure dénommée JUDPS (Jeunesse de l'UDPS). Après le Conclave des fondateurs du Parti du Centre Bondeko de 1995, et sur proposition du CEREPRO, le Secrétaire Général du Parti décide de l'appellation de Mouvements des Jeunes de l'UDPS.

Deux ans plus tard, lors des journées politiques de 1997, sur proposition de Raymond Kahungu, les jeunes participants vont adopter à l'unanimité

Le Peuple d'abord

La Commission Préparatoire du Congrès de 2010 se tient au siège du Parti à Limete pour les préparatifs aux élections de 2011. Parmi les matières inscrites à l'ordre du jour figurent notamment le programme de gouvernement, la désignation du candidat du Parti à l'élection présidentielle ou le slogan de campagne.

C'est Raymond Kahungu, avec Jean-Marie Vianney Kabukanyi, qui propose le fameux slogan de campagne Le Peuple D'Abord. L'adhésion de la Commission n'a pas été évidente. Le parcours de son adoption a été semé d'embuches. C'est au Congrès qu'il s'est finalement imposé. Les réticences de la Commission Préparatoire ont été balayées par une adhésion massive des congressistes.

Engagement citoyen

En commençant par le mouvement syndical qui l'a conduit à participer aux travaux de la Conférence Nationale Souveraine, Raymond KAHUNGU a pris plusieurs initiatives par la suite dans le cadre du Mouvement associatif aussi bien au Congo qu'à l'étranger en créant des dizaines d'ASBL et Ong.

On peut en citer quelques-unes comme: Jeunesse Actuelle et Génération Tshisekedi avec Aubin Minaku, Pierre Kangudia Mbayi, Aimé Bwende, Georges Matungulu, Audy Gisanga, Patrick Makala, Dieudonné Nyengele, etc., Forum des Activistes Congolais de l'Étranger et Congo Nord Sud de la Diaspora congolaise (avec Raphael Kashala et Jean-Claude Makenga notamment), Peuple en Action asbl, etc.

Depuis février 2022, Raymond Kahungu Mbemba est retourné à ses vieux amour, à savoir la société civile. À ce jour, il est Fondateur et Coordonnateur Général du Mouvement citoyen antisystème, dénommé Place Au Peuple.