User:Touyaya Djeng/sandbox/Ndiaga Isseu Dièye Diop
This is not a Wikipedia article: It is an individual user's work-in-progress page, and may be incomplete and/or unreliable. For guidance on developing this draft, see Wikipedia:So you made a userspace draft. Find sources: Google (books · news · scholar · free images · WP refs) · FENS · JSTOR · TWL |
(Ndiaga Isseu Dièye Diop) né (vers 1775 dans la région de Louga, Sénégal et mort en exil à Ndioum [[1]], dans le Fouta (département de Podor, région de Saint-Louis, [[2]]) est un chef religieux musulman, détenteur de charges politiques et chef de guerre, petit fils de Serigne Koki [Ndoumbé Diop)]. Accompagné de son disciple diolof diolof Diilé Fatim Thiam Coumba Diomboss, il mena de nombreuses guerres dans les royaumes du [du Cayor|Cayor], Baol, Ndiambour, [[3]], notamment contre le Damel [Fatma Thioub FALL] , le Brack Fara Peinda Adam Sall MBODJ et le Diawdine Madyaw Khor Aram Bakar DIAW.
References
[edit]External links
[edit]
Sommaire
1 Enfance et formation
2 Refondation du daara de Koki
3 Unions matrimoniales et charges politiques
4. Les guerres saintes de
5. Postérité
6. Notes et références
7. Annexes
7.1 Bibliographie
7.2 Sources audiovisuelles
Ndiaga Isse Dièye Diop, né vers 1775 dans la région de Louga, Sénégal et mort en exil à Ndioum, dans le Fouta (département de Podor, région de Saint-Louis, Sénégal) est un chef religieux musulman et chef de guerre, petit fils de Serigne Koki Matar Ndoumbé Diop. Il est également, de par sa mère Isse Dièye Lô, le petit fils de Sakhéwar Fatma Diop, arrière grand-père de Lat Dior Ngoné Latyr ainsi que du Serigne Ndame Alé Lô.
Le père de Ndiaga Isse, le Serigne Koki Amadou Fa-Khoudia ainsi que tous les autres fils de Matar Ndoumbé Diop, perdirent la vie dans les guerres saintes qui opposèrent les marabouts à leurs cousins rois du Sénégal. Après 32 ans de léthargie, Ndiaga Isse Dièye Diop remit sur pied le daara de Koki et créa 114 maisons à Koki, ce qui correspondait aux 114 sourates du Coran.
Il jouissait d’une grande réputation dans la communauté musulmane du Ndiambour et dans tout le Cayor. En plus de sa fonction religieuse, il était détenteur des charges politiques de «serigne Lamb» attribués par le Damel Birima Fatma Thioub Fall, qui lui avait donné en plus en mariage sa nièce la Linguère Guedj Ndack Kany Codou Balla Lô.
Afin d’élargir ses soutiens politiques, Serigne Koki Ndiaga Isseu Diop contracta plusieurs autres alliances matrimoniales avec des princesses du Cayor. En effet, il épousa la Linguère Dorobé Sokhna Fall Sassoum Diop, la fille du Beur Gueth la Linguère Seyye Aminata Yela Sakhéwar Fatma Diop et enfin la Sokhna Absa Amadou Sokhna Mbacké, petite-fille de Mame Maharam Mbacké. Face à ces ambitions démesurées, sommes toutes politiques du Serigne Koki, le Damel Birima Fatma Thioub Fall, méfiant, préféra nommer au poste de Grand serigne du Cayor (Khaly) le marabout maure Cheikh Bounama Kounta et lui donna en apanage des terres à Ndankh, près de sa capitale Nguiguis.
En 1827, hostile à cette nomination, confiant dans ses forces et de son réseau de clientèle, Serigne Koki Ndiaga Isseu «…refuse de se conformer au devoir de sa fonction et proclama la guerre sainte avec pour objectif la destruction de l’ordre établi».
Face à la rébellion du Serigne Koki, le Damel Birima Fatma Thioub Fall mobilisa une puissante Armée de guerriers thiédos et mena une vigoureuse offensive en direction de la cité religieuse de Koki .Vaincu, Ndiaga Isseu ira se refugier au village de Ndimb à la frontière du Walo et du Ndiambour.
Pendant deux ans, de 1827 à 1829, Serigne Koki Ndiaga Isseu Diop, grâce à un prosélytisme, réussit à rallier la majorité des marabouts et musulmans du Walo sous la houlette de son talibé originaire du Diolof, le bijoutier Diilé Fatim Thiam Coumba Diomboss, avec pour ambition de s’attaquer au royaume du Walo, miné et affaibli par une guerre civile qui opposait le Brack et le Diawdine Madiaw Khor Aram Bakar.
A la mort en décembre 1827 du Brack Yérim Mbagnick Tegue Rella Mbodj, le pouvoir échut entre les mains de la Linguère NDieumbeut Fatim Yamar Mbodj, qui cherchait un candidat Brack qui ne lui ferait pas ombrage. Elle jeta son dévolu sur le tedieck (de la branche cadette de Keur Niasse Yatma) Fara Peinda Adam Sall Mbodj.
Rappelons que Fara Peinda Adam Sall Mbodj, pendant longtemps Kaddji, prince héritier, a toujours été disqualifié pour briguer le trône parce que homme de peu de caractère, il ne remplissait pas toutes les conditions requises. Une fois parvenu au pouvoir, il procéda à un changement radical de la cour, en nommant ses hommes de confiance et en destituant le Premier ministre, le Diawdine Madiaw Khor Aram Bakar Diaw, et le chef des armées le Beuckneck-Ndiourbel Biram-Koura Diagne.
Limogé, l’ex Diawdine Madiaw Khor Aram Bakar Diaw assassina à Ndiao, son remplaçant le Diawdine Mandiaye Aissa Ndickou. Condamné à mort par le nouveau Brack suite à ce meurtre, le Diawdine alla se refugier chez ses amis français du fort de Dagana.
Ce fut le début de la guerre civile avec la division du royaume en deux parties : l’une composée en grande partie des captifs de la couronne qui soutinrent le Brack, l’autre bien plus forte parce qu’elle avait pour appui les chefs les plus puissants et presque indépendants de Brack qui, sans approuver la conduite de l’ancien Premier ministre, demandaient le retour à ses prérogatives. Renforcé d’un nombre important de captifs de la couronne qui avaient suivi le nouveau Beukneck, le Diawdine partit de Dagana, chassa de Khouma le Brack, Fara Peinda Adam Sall et la reine Ndjieumbeutt qui se réfugièrent à N’diangué en faisant garder les gués de la Taouey pour arrêter la poursuite du Diawdine. Celui-ci ne put forcer le passage et se contenta de brûler les villages de Khouma, Djidiëry, N’dombo, Ntiago et Témêye, où le Brack avait séjourné au début des hostilités, puis retourna à Dagana.
Une vingtaine de jours plus tard, le Diawdine Madiaw Khor Aram Bakar Diaw, avec un commando, réussit à franchir la rivière Taouéy par surprise et marcha sur N’diangué, battit le Brack qui s’avançait à sa rencontre et reprit sa marche sur N’dianguë et N’Diao.
Le Brack se retira à Nder, où il reçut des renforts du Béthio et de divers autres chefs, ce qui l’incita à reprendre l’offensive cinq jours après son arrivée à Nder. Franchement battu au sanglant combat de N’Tohla et poursuivi jusqu’à Mall, il n’arrêta sa fuite qu’à Mouye, près de Mërinaghem.
Pour protéger les intérêts du comptoir français de Saint-Louis, le gouverneur Brou entreprit une médiation entre les deux parties protagonistes, qui avait presque réussi, malheureusement de graves événements menaçaient le Walo. «Les armes étaient déposées et tout annonçait une sincère réconciliation quand un nouvel ennemi, cent fois plus formidable, vint tomber subitement à l’improviste sur ce malheureux pays, le menaçant d’une guerre d’extermination, bien autrement grave que celle dont elle vient de se relever à peine», relatait monsieur le gouverneur Brou dans une correspondance.
Cette menace fut rapidement mise à exécution si l’on se réfère à ce procès verbal du même gouverneur par sa lettre du 8 mars 1830 faisant entendre ceci : «Un troisième ennemi vient d’entrer en lice, un mahdi ou faux prophète, avec une troupe de fanatiques, semble vouloir profiter de ces troubles pour s’emparer du pays de Walo et y établir un gouvernement théocratique.»
A travers le compte rendu suivant, le gouverneur nous relate les combats : «Accompagné du prince Serigne Koki Ndiaga Isseu, fils de l’ancien roi de Koki et appelé par les vœux et les trahisons de tout ceux qui tenaient au maraboutage, il fondit dans le Walo et dévasta sans opposition, les villages si riches et si populeux du Paniefoul (ancienne appellation du Lac de Guiers). Bien que cette invasion fut formidable, la terreur qu’il inspirait était tel le secret si bien gardé par les complices qu’il avait partout que nous apprîmes son arrivée dans le Walo lorsque ce pays lui était soumis, qu’il menaçait déjà nos établissement, et par l’ordre à tous Blancs, Jaunes ou Noirs de venir se raser et de le reconnaître comme second Moïse».
A la tête de 3 000 talibés fanatiques, «Diilé entra dans le walo, le Brack voulut lui interdire le passage et se porta à sa rencontre jusqu’à Naéré, où Diilé le battit, et mis son Armée en déroute1». Raymond Rousseau narra d’une autre manière les combats : «Fara Penda Adam Sall, averti un samedi par ses nombreuses vedettes que Diilé avait quitté Ndimbbe et se dirigeait sur Nder, partit aussitôt de Ndiangué et se heurta, le surlendemain, aux musulmans à Thiarguene. Ils le battirent complètement, poursuivi et pris par Ndiaga Isseu, disciple de Diilé, il se convertit à l’islam, il put s’échapper sous un déguisement et alla se réfugier à Saint-Louis ou le gouverneur le retint.»
Le gouverneur Brou confirma la défaite du Brack par ces propos. «Ces événements se passèrent de sorte que j’appris à la fois l’incendie de l’habitation de Dioukouk, l’évacuation du jardin royal de Richard-Toll, l’envahissement total du Walo et la fuite du roi qui arrivait à Saint-Louis.»
Ayant occupé le village de Ndiangué, Diillé demanda au chef de village de faire le likham afin qu’il dirigeât la prière, ce qu’il refusât. Diilé ordonna son exécution immédiate par décapitation devant la mosquée.
Encerclé à Khouma, le Brack réussit à s’échapper avec la reine Ndieumbeutt et réunit un conseil du trône à Foss sur les rives du Lac de Guiers, à l’issue duquel les esclaves de la couronne demandèrent au Brack de capituler et de se convertir à l’islam.
Ce que refusèrent certains kangames, dont le prince héritier le Briock Mambodj Fanta Mbodj et le Béthio Madiop Rimb Diop qui préférèrent rejoindre le Dyawdin Madyaw Khor Aram Bakar, cantonné près du fort de Dagana et qui jouissait de la supériorité morale de n’avoir pas été vaincu par Diilé et qui disposait de mille deux cents fantassins et trois cents cavaliers.
Les troupes musulmanes coalisées incendièrent des établissements agricoles de la colonie à Richard-Toll, ce qui poussa le comptoir français de Saint-Louis à réagir pour sauvegarder ses intérêts. A cet effet, le gouverneur Brou disait : «Le pays de Walo est envahi, on a osé porter la main sur un de nos établissements. Les autres sont gravement menacés par cette agression directe. Notre devoir est tout tracé, je vais agir.» Un conseil de guerre entre le gouverneur Brou se tint au taata de Dyawdin Madyaw Khor Aram Bakar à Dagana et un plan de bataille fut arrêté entre eux.
Le 11 mars 1830, à l’aube, pendant que Diilé et ses milliers de talibés priaient et récitaient la wazifa à Mbilor, le gouverneur Brou lança une salve de canonnade sur eux depuis ses navires. «Le gouverneur vint mouiller pendant la nuit devant Mbilor où se trouvait l’Armée du prophète et commence au point du jour à mitrailler le village. Les gens de Diilé en sortent immédiatement pour gagner Dagana par la plaine qui se trouve derrière Mbilor.» Pour la circonstance, le gouverneur Brou avait mobilisé la grosse artillerie : «J’avais boulets et mitrailles dans mes canonnades, toutes les armes étaient chargées et chacun à son poste.»
Les troupes de Dillé surprises, assaillies, refluèrent vers le Dieri où les attendaient les forces de Diawdine Madyao Khor alliées à celles de Elimane Boubacar de Dimatt.
Pendant toute cette journée, les troupes de Dillé furent décimées par la cavalerie et les fantassins du Diawdine qui le battirent à Keur Mbaye, à Saftou, à Yakh Saabar , à Goboul et à khouma . Au crépuscule, la plupart des talibés cayoriens et du diolof de Diilé qui ne savaient pas nager furent noyés au gué de la Taouey et Dillé fut fait prisonnier.
La coalition des vainqueurs organisa un simulacre de procès et le condamna à mort. Il fut conduit au pied d’un grand tamarinier qui se trouve sur la berge, à la jonction de la rivière Taouey et du fleuve Sénégal, où devant une foule immense, il sera exécuté par pendaison.
Au même moment, son mentor Serigne Koki Ndiaga Isseu réussit avec quelques-uns de ses soldats à échapper au gué de la Taouey. «Le prince Serigne Koki Ndiaga Isseu, quoique grièvement blessé par nous, avait eu le bonheur d’éviter les gens du Walo acharnés à sa poursuite», s’exclamait le gouverneur Brou. Le Serigne Koki Ndiaga Isseu Diop trouvera refuge au Cap Vert à la République lébou, malgré la traque acharnée du gouverneur Brou à travers des instructions données au commandant de Gorée, Hesse : «Le courrier venant de Gorée m’a dit qu’il avait rencontré le Serigne Koki à 3 ou 4 lieues du village de Mouitte. Il est accompagné de sept cavaliers et se faisait appeler Alioune Gaye. Il paraît que les gens de Gandiole se sont déjà mis à sa poursuite et j’espère qu’il ne leur échappera pas. Puisqu’il est proscrit dans le Kayoor, il ne peut pas avoir d’autres intentions que de demander asile à Moctar, chef de Dakar. C’est de ce côté que vous devrez diriger vos recherches.»
Expulsé de Dakar sous la pression du comptoir de Gorée, Serigne Koki Ndiaga Isseu Diop finira ses jours en exil à Ndioum, au Fouta.
Dans l’histoire du Sénégal, Diilé Fatim Thiam Coumba Diombass devrait figurer dans le panthéon des héros qui sont célébrés et immortalisés.
Comme les Damels Lat Dior Ngoné Latyr Diop, Samba Laobé Fall, Diilé fut résistant armé face à la pénétration coloniale, il mourut les armes à la main. L’Armée nationale pourrait attribuer son nom à une caserne ou tout autre site militaire.
Face à la société inégalitaire wolof, régie par le système inégalitaire des castes qui figeait et déterminait les fonctions sociales, Dillé fut un grand révolutionnaire. Au nom des principes d’égalité islamique, Diilé, bien avant les Layènes, tenta d’abolir ce système. Pour cette tentative révolutionnaire, il devrait être l’une des icones de la gauche sénégalaise du Ps, Pit And-Jef en passant par la Ld/Mpt et une des permanences de ces partis aurait pu être baptisée en son nom.
Bien avant El Hadj Omar Tall et Maba Diakhou Ba, Diilé Fatim Thiam fut un des premiers missionnaires armés de l’islam dans notre pays. Il porta l’étendard de l’islam et essaya de le faire triompher par l’épée. Il mourut en chahid, comme un martyr de sa foi sous les coups de ses ennemis mécréants.
La réhabilitation de cette figure historique qu’est Diilé Fatim Thiam devra faire partie du grand projet de la réécriture de notre histoire, loin des falsifications coloniales et néocoloniales.
Déjà une rue de la commune de Dagana porte le nom de Diilé Fatim Thiam. Nous espérons qu’avec l’aide des autorités municipales de Richard-Toll et étatiques, nous pourrons ériger une stèle commémorative sur sa tombe à Khouma que nous avons identifiée.
Le Diawdine Amadou
Bakhaw DIAW
Président de Waalo Bicentenaire
Association pour la Commémoration du Bicentenaire de
la mise en valeur agricole
diaogo.nilsen@gmail.com
PS : est l’ancêtre de beaucoup de familles Mbacké Mbacké de Darou Khoudoss de Porokhane et de Darou Mousty Sources : Boubacar BARRY Le royaume du Waalo le Sénégal avant la conquête A.N.S., 2B14,Direction des colonies. Bureau de l’administration au sujet des affaires du Walo. Affaire de Mbilor, Saint-Louis le 15 Mars 1830. Azan (H.), op. cit., p. 356. Rousseau (R.), op.cit., p. 154. A.N.S., 2B14,Direction des colonies. Bureau de l’administration au sujet des affaires du walo. Affaire de Mbilor, Saint Louis le 15 Mars 1830.